Les risques financiers actuels
Depuis une année, la situation de crise financière s’est notoirement amplifiée.
L’économie est globalement en crise. Aussi, malgré la baisse des taux, la relance espérée ne s’est pas produite et les entreprises rencontrent de graves difficultés (stock, marges, licenciements, etc.). Le taux de chômage augmente fortement dans tous les pays.
La Suisse n’a pas encore été touchée dans tous les domaines d’activités, mais au vu de l’évolution de nos principaux partenaires économiques (pays membres de l’Union Européenne) nous subirons inévitablement les contrecoups de cette récession mondiale.
D’une part les marchés financiers subissent des baisses sur toutes les catégories de placements : baisse des cours des valeurs en bourses, baisse des dividendes, incapacité de remboursement, risque de baisse du marché immobilier (bulle ?), plus de marché pour les placements alternatifs.
Le risque d’inflation latent (à moyen terme) est probable vu le recours à l’endettement public (« la planche à billets ») des banques centrales pour soutenir les banques, entreprises et les divers plans conjoncturels. « Rappelons que le montant des transactions financières est six fois plus élevé que la totalité de la richesse mondiale ».
Chaque jour amène de nouvelles révélations :
- les conditions d’emploi se dégradent
- les dettes par cartes de crédit vont ressortir
- l’or en lingot ou sur compte-métal est fortement demandé (refuge)
- le secret bancaire suisse a été adapté sous la pression
- recul de la croissance (BNS – 2,5 à 3 %)
- les avoirs gérés par les banques suisses se montent à plus de 2150 milliards de francs
- les indices boursiers ont baissé (en moyenne) de 45 % en 2008 et déjà 15 % en 2009
- Près de 40 % des Caisses de pensions suisses présentent une lacune de couverture
- les banques européennes ont prêté près de 1700 milliards au pays de l’Est
En contrepartie :
- les matières premières ont fortement baissé (moins de spéculations ?)
- les taux hypothécaires sont très bas
- un plan de relance de 1,6 milliard a été décidé par la Confédération (trop léger ?) Etats-Unis : 700 milliards, Europe 1400 milliards ( ?).
- l’immobilier suisse résiste bien (experts CS)
- intervention de la BNS pour réduire la hausse du franc suisse
UBS et Crédit Suisse font l’objet d’un suivi de la FINMA (ancienne Commission des banques). Ces deux banques doivent hausser la part de leurs fonds propres d’une manière significative d’ici 2010. Cependant l’exposition aux « produits toxiques » américains est sous-jacente.
Sur le marché suisse, les deux grandes banques (UBS principalement) ont perdus des plumes en faveur des Banques cantonales, de la banque Migros, Postfinance et des petites banques, dont Raiffeisen. Cette dernière participe à des prêts en faveur de l’UBS, par l’intermédiaire de la Banque des lettres de gages, à hauteur de
Il faut espérer qu’une fois la situation assainie, les velléités de « reprise » des affaires se fassent avec prudence et déontologie.
Merci de votre attention.
Francis Boos
A suivre …
Voir le tableau annexé pour diverses évolutions.
18 mars 2009