Conférence sur la luminothérapie

mercredi 26 novembre 2014 12:15, Hôtel de la Clef , Les Reussilles
Conférencier(s): Santé et bien-être par la lumière, par M. Daniel Salzmann (pharmacien à Malleray)
Organisateur(s):
  • Christian Mérillat

La luminothérapie :

La lumière est une source d’énergie naturelle qui influence l’humeur et le biorythme de notre corps, réglés par la lumière du soleil sur un cycle de 24 heures.

Notre horloge interne se trouve au cœur du cerveau dans la glande pinédale et les noyaux suprachismatiques. L’œil est la porte d’entrée pour le cerveau par laquelle la lumière est transmise directement à celui-ci et lui permet de savoir s’il doit enclencher le processus de jour (état actif) ou celui de nuit (sommeil).

La lumière naturelle, donc celle du soleil, est composée de toutes les couleurs, mais seule celle du bleu (400-450 nanomètre) est déterminante pour l’horloge biologique.

L’horloge interne peut être perturbée, entraînant des troubles aussi divers que : la dépression saisonnière, le blues de l’hiver, une mauvaise qualité de sommeil, le jetlag, les troubles résultant du travail en équipe, etc. Les recherches en chronobiologie ont démontré que l’influence de la lumière sur nos rythmes internes dépendait de l’intensité lumineuse et du moment de son application.

En hiver, on se sent moins énergique, fatigué, avec une impression de vouloir « hiberner ».

Ces symptômes désagréables sont le reflet de dérèglement au niveau de l’horloge biologique interne, qui en l’absence de la lumière, perd ses repères.

Pour éviter que cette machinerie vitale ne se désorganise, la luminothérapie vient remplacer le soleil moins présent et comble le manque de lumière naturelle.  

Alors deux solutions : luminothérapie de bien-être ou luminothérapie médicale ?

A l’origine, la luminothérapie a été découverte, vers les années 1985, par des médecins et chercheurs pour soigner des troubles tels que la dépression de l’hiver. L’idée de soigner avec des lampes était perçue comme quelque peu étrange.

Alors la luminothérapie de bien-être, qui, quoi, comment ?

C’est la forme moderne, non médicalisée et accessible à tous. Si on se sent fatigué, au ralenti, hypersomniaque, d’humeur fluctuante, avoir de la déprime, le blues ou des troubles de concentration, il faut lutter chaque matin en retrouvant de la lumière !

Mieux s’éclairer, et pour cela le marché nous offre une palette de produits ! De 2'500 à 5'000 lux sont nécessaires pour contrer ce manque. Pas seulement à la maison mais aussi sur sa place de travail. Cependant user mais pas abuser : Séance à plein tube le matin et pendant la journée en cas de fatigue, mais pas plus d’une demi-heure suivie, complété par une régulation de l’intensité tout au long du reste de la journée.

Attention de ne pas se tenir trop prêt de la lampe (min.25cm) et que la source lumineuse contient bien du bleu. Actuellement avec les LED aucun problème.

Et la luminothérapie médicale ?

Celle-ci est prise en charge par l’assurance maladie obligatoire,  cependant sous certaines réserves. Elle soigne principalement certains troubles du sommeil, les dépressions majeures ou liées à une grossesse, le décalage horaire, le travail de nuit, etc. Les symptômes ressentis doivent être suffisamment importants pour détériorer le fonctionnement quotidien courant.

Le traitement est simple, non invasif et naturel. En principe il s’effectue à la maison pendant au minimum 3 semaines, environ 30 minutes chaque matin, idéalement entre 06h30 et 0830.

En ce qui concerne la source lumineuse, le standard médical recommande des lampes offrant 10'000 lux à 40-50 cm pour un traitement de 30 minutes.

2 types de  source de lumière sont disponibles : l’équipement de table plus ou moins sophistiqué et les « luminettes », lunettes équipées de LED sur la partie supérieure et émettant 2'000 lux directement sur la cornée équivalent à 10'000 lux à 40 cm.

Egalement lié à la luminothérapie, le simulateur d’aube, « réveil du matin » simule le lever du jour. Par une progression lumineuse douce avant que l’alarme sonne, il transmet au cerveau l’ordre de passer d’un sommeil profond à un sommeil léger.

Un tel réveil peut être très utile aux personnes ayant des horaires de travail irréguliers, souffrant de la hantise du réveil matinal, de troubles du sommeil. Egalement très utile pour les enfants. Donc « réveil » très utile pour stimuler et fortifier l’horloge interne.

La luminothérapie devient de plus en plus fréquemment comme traitement contre le syndrome du retard de phase. Les adolescents sont les principaux concernés par ce syndrome qui signifie « le sommeil vient en retard ». Le traitement se fait le matin.

Lorsque l’on parle du syndrome du retard de phase, il ne faut pas oublier son pendant le syndrome d’avance de phase. Celui-ci concerne les personnes âgées pour qui l’heure du coucher vient en « avance » et donc se réveillent très tôt alors qu’il fait encore nuit dehors. Le traitement doit donc être entrepris en fin d’après-midi ou en début de soirée.

Pour notre bien-être et notre santé :

RESTONS DANS LA LUMIÈRE

La Ferrière, le 28 novembre 2014,   Le bulletinier du jour

  Claude-Alain Beausire


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